Fin de la trêve hivernale, mal-logement… Plusieurs appels à manifester lancés entre le 28 mars et le 7 avril
La Plateforme logement pour tou-te-s, collectif d’associations, appelle à plusieurs mobilisations pour lutter contre les expulsions liées à la trêve hivernale et le logement cher. Un premier rassemblement est prévu à Paris ce jeudi.
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La Plateforme logement pour tou-te-s, qui réunit plusieurs associations de droit au logement en France, appelle à multiplier les actions entre le 28 mars et le 7 avril dans tout le pays « pour faire respecter le droit au logement pour tous et toutes ».
« Manifestons pour l’arrêt des expulsions, de la spéculation et des démolitions HLM ! La baisse des loyers ! La réquisition des logements vides ! La réalisation massive de logements sociaux ! Un logement pour touTEs ! », écrivent les associations dans un communiqué.
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Dans une note, rédigée par l’économiste Pierre Concialdi, les associations alertent sur le prix des loyers, qui a augmenté de 170 % entre 2000 et 2023. Les aides au logement représentent aujourd’hui 17,1 % du montant total des loyers contre 22,3 % avant 2017, assure également la Plateforme logement pour tou-te-s.
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« Jamais depuis soixante-dix ans, notre pays n’a connu autant de mal-logés, de sans-abri dont des milliers d’enfants, ni autant de demandeurs HLM, d’expulsions, de logements vacants… [Cette crise] est la conséquence de la cherté du logement qui atteint des sommets », maintiennent les associations.
Deux manifestations à Paris
A Paris, plusieurs actions sont prévues. La première aura lieu ce jeudi 28 mars à 14 heures à l’appel de l’association Droit au Logement (DAL) devant la préfecture de police de Paris. Elle vise à protester contre les expulsions liées à la fin de la trêve hivernale, le 1er avril.
L’association demande « la suspension de toute expulsion, un relogement stable, décent, abordable et écologique, en lieu et place de toute expulsion ». Le jour même de la fin de la trêve, la Plateforme logement pour tou-te-s appelle à une grande manifestation à 15 heures place de la Bastille.
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Cette année, les tensions se sont cristallisées autour du nouveau ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian. Les associations dénoncent une nomination « pour relancer la spéculation » ou encore « précariser les locataires ». Le ministre délégué au Logement portera mi-juin devant le Sénat un projet de loi. Déjà décrié à gauche, ce projet doit notamment revoir la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain), qui fixe des quotas de logements sociaux dans certaines communes.